Événements
récents
au Venezuela
Le peuple
vénézuélien tient bon face à
l'escalade de la menace de guerre américaine
- Margaret Villamizar -
Les travailleurs gouvernementaux du Venezuela manifestent leur
appui au
gouvernement Maduro, le 14 mars 2019.
Ces dix derniers jours, le peuple du Venezuela et
son
gouvernement bolivarien ont travaillé ensemble comme une
force
organisée pour combattre et éliminer les effets
d'une
attaque massive contre le réseau électrique du
pays.
La « guerre de
l'électricité »
La centrale hydroélectrique Simon Bolívar (barrage
de Guri), située
dans l'État de Bolivar, la quatrième plus grande
installation du genre
au monde, fournit entre 70 et 80 % de
l'approvisionnement en
électricité du Venezuela.
Le jeudi 7 mars à 17 heures, le
réseau
électrique du Venezuela a été
paralysé dans
la majeure partie du pays, provoquant une panne
d'électricité dans 18 des 23 États. Les
effets ont
été généralisés, touchant tout
ce
qui est alimenté en électricité, y compris
les
installations de pompage d'eau, les métros et les trains,
les
moyens de paiement électroniques largement utilisés
dans
le pays et de nombreux autres aspects de la vie quotidienne. La
panne
s'est poursuivie pendant cinq jours, de nouvelles attaques ayant
suivi,
tandis que des réparations étaient en cours les
deux
premiers jours. Le gouvernement vénézuélien
a
déterminé que la panne avait été
causée par un sabotage, tant à l'intérieur
qu'à l'extérieur du pays.
Le gouvernement a immédiatement
tracé un
plan pour protéger le peuple des dommages et faciliter le
rétablissement des services le plus rapidement possible.
La
priorité a été la surveillance des
hôpitaux et des cliniques. Puis est venue la distribution
d'eau
potable
et de gaz dans les quartiers et la
continuation du
programme du Comité d'approvisionnement et de production
locaux
(CLAP), qui fournit des denrées de base à environ
six
millions de foyers. Les endroits de travail ont été
fermés, les travailleurs ont eu quatre jours de
confgé
tandis que les écoles ont été fermées
pendant un peu plus d'une semaine.
Les travailleurs se préparent
à
rétablir le réseau de distribution de l'eau
à
Caracas, le 12 mars 2019.
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Selon l'enquête qu'il a pu mener
jusqu'à
maintenant, le gouvernement vénézuélien a
rapporté que le sabotage est le résultat d'une
série d'attaques cybernétiques,
électromagnétiques et physiques. La première
attaque cybernétique a visé le Système
informatisé de supervision du contrôle et
d'acquisition
des données de la gigantesque centrale
hydroélectrique Simon Bolívar (Barrage Guri) qui
fournit environ entre 70 % et 80 % de
l'électricité
du pays.
Moins de deux jours plus tard s'est produite une deuxième
cyberattaque sur ce qui est considéré comme le
«
cerveau » du système de transmission à
Caracas. Selon le gouvernement, ces attaques ont
été
lancées à partir des
États-Unis.
Les attaques électromagnétiques
semblent
avoir été faites au moyen de dispositifs mobiles
qui ont
produit des impulsions à haute fréquence pour
démolir les lignes principales de transmission dans
certaines
parties du pays. Un nombre de sous-stations électriques
ont
aussi été attaquées avec des explosifs et
incendiées dans une autre tentative
pour que le réseau s'effondre et que les dommages soient
encore
plus sérieux.
Dans ce qui n'était sûrement pas une
coïncidence, il y a eu une explosion et un incendie le
mercredi 13 mars dans deux réservoirs de
pétrole
appartenant à l'entreprise pétrolière
d'État Pétroleos de Venezuela, SA (PDVSA) dans la
région de la Ceinture de l'Orénoque.
Grâce aux efforts herculéens des
travailleurs de l'électricité du pays et de ceux
qui ont
travaillé de manière organisée dans des
conditions
très difficiles pour faire en sorte
que les besoins fondamentaux de la population soient
comblés, et
grâce au peuple
vénézuélien lui-même qui a fait face
à l'adversité avec patience et dans un esprit
d'entraide
mutuelle entre les gens, au lieu de se tourner contre son
gouvernement
comme lui demandaient de le faire des fantoches comme Juan Guaido
et
leurs maîtres de la Maison-Blanche, la
tempête a été maîtrisée et une
autre
manoeuvre criminelle pour créer un prétexte pour
une
intervention humanitaire » a été
déjouée.
Le 15 mars, le président Nicolas
Maduro a annoncé que l'électricité
était
entièrement rétablie et que les systèmes de
transport public et d'eau potable étaient en train
d'être
rétablis eux aussi.
Parlant de la
situation qui
prévaut depuis une semaine, Maduro a dit que le sabotage
du
réseau électrique du pays dans l'objectif de
créer
une agitation civile et d'utiliser l'occasion pour faire un
assaut
contre le pouvoir politique au pays porte un nom, soit le
terrorisme.
Il a dit qu'on a demandé à des experts
internationaux d'aider
différents ministères et institutions du
gouvernement
bolivarien à faire enquête sur cette attaque et sur
comment elle a été menée, ajoutant que
plusieurs
pays et acteurs privés ont déjà offert
d'aider au
renforcement du
réseau électrique et à son plein
rétablissement.
Tandis que le gouvernement légitime du
peuple
vénézuélien a fait tout ce qu'il a pu pour
corriger les dommages, rétablir les services et mettre en
place
des mesures pour minimiser les effets de la panne sur la
santé
et le bien-être de l'ensemble de population, non seulement
de ses
supporters,
mais de tous ceux qui sont affectés, l'usurpateur Juan
Guaido et ses maîtres de la Maison-Blanche ont
sauté de joie à l'opportunité d'accuser
«
Maduro » d'avoir causé l'effondrement du
réseau électrique et d'avoir aggravé la
«
crise humanitaire » qu'ils espèrent cyniquement
utiliser pour une intervention militaire des
États-Unis.
Le président Maduro annonce le rétablissement
complet du
service
électrique, de l'eau potable et du transport public
partout au
Venezuela, le 15 mars 2019.
Le fantoche des États-Unis prétend
avoir
le contrôle tandis que ses maîtres aiguisent leurs
sabres
Le lundi 11 mars, Guaido ait
convoqué sa cour illégitime appelée
Assemblée nationale qui, comme lui, ne
reconnaît aucune autre autorité au pays sauf celle
de
Washington, pour obtenir l'approbation pour
décréter
« l'état d'urgence » en raison
officiellement
de la panne d'électricité. Cette mesure
fait partie d'un plan qui consiste
à se servir de l'article 187 de la constitution
bolivarienne - qui n'a rien à voir avec cet objectif -,
pour
demander l'intervention militaire étrangère. Lundi,
il a
aussi émis un autre décret sans substance
interdisant
l'expédition de pétrole du Venezuela
vers Cuba. Selon les médias, la prochaine étape
sera de
demander l'approbation de la cour pour
des propositions touchant à la restructuration et la
privatisation de PDVSA.
Après que Guaidó eut publié
ses
décrets, le conseiller à la Sécurité
nationale de Trump, John Bolton, a pris les choses en main,
avisant
«les compagnies d’assurances et les transporteurs
aériens» qu’il y aurait des
conséquences si elles
facilitaient l’envoi de brut
vénézuélien à
Cuba. Il a également averti l'Inde que si elle achete du
pétrole du Venezuela, elle pourrait également
être
frappée de sanctions. Le 12 mars, Elliott Abrams a
annoncé que de « nouvelles » sanctions
importantes
étaient prises contre le Venezuela et les institutions
financières internationales. La veille, Donald Trump avait
demandé au Congrès que le département
d’État soit autorisé à
transférer
jusqu’à 500 millions de dollars d’autres fonds
afin de «
répondre à la crise » ou de « soutenir
une
transition démocratique » au Venezuela au cours de
la
prochaine année.
Le même jour, le secrétaire
d’État
Mike Pompeo a annoncé que tout le personnel diplomatique
américain restant serait retiré du Venezuela. Bien
que
cela ait été ordonné par le Venezuela et que
Pompeo ait tenu par le passé à souligner que les
États-Unis ne reconnaissaient pas le gouvernement de
Nicolás Maduro et n'agiraient que sous les ordres de sa
marionnette Guaidó, cette fois il a tenu à
préciser que la décision est venue des
États-Unis
à cause de « la détérioration de la
situation » dans le pays et parce que le personnel
diplomatique
de l'ambassade était « devenu un obstacle pour la
politique américaine », laissant le monde perplexe
devant
ce que cela pourrait vouloir dire. Cette semaine, le
département
d’État a également informé tous les
citoyens
américains résidant ou voyageant au Venezuela
qu’ils
« devraient quitte r» le pays.
De l'eau potable fraîche est livrée par camion dans
les
quartiers et aux hôpitaux.
Si on considère bien les choses, dont les
précédents historiques de frappes des
États-Unis
et de l'OTAN et leur invasion, comme la Yougoslavie, l'Irak et la
Libye, qui ont
subi des attaques multilatérales semblables dont des
sanctions
pour mettre la population à l'épreuve, une guerre
médiatique pour propager des
mensonges et diaboliser ses dirigeants, et des opérations
de sabotage contre son infrastructure nationale, on comprend que
personne ne se laisse berner par cette « transition
pacifique » des États-Unis et du Canada qui est
en
train
d'échouer. L'intervention militaire n'a jamais disparue de
l'ordre du jour,
surtout en ce moment. Alors que la guerre civile s'exacerbe entre
les
factions rivales de l'oligarchie américaine et que
plusieurs de
leurs partenaires juniors au sein du Groupe de Lima s'enfoncent
dans
leur propre crise de légitimité, déclencher
une
guerre pour des idéaux « humanitaires »
ou pour
« protéger » la population civile
pourrait
être perçu par ces forces réactionnaires
comme une
façon de
détourner l'attention de leurs propres
problèmes.
Tous avec le peuple du Venezuela
Affiche
annonçant une célébration, le 16 mars,
de la
victoire du peuple
vénézuélien dans la défense de la
nation
(cliquer sur l'image pour
l'agrandir)
|
Le moment est venu d'intensifier les actions de
toutes
sortes à la défense du peuple
vénézuélien et de son droit de
résoudre ses
problèmes sans ingérence étrangère ni
menaces, et de défendre sa souveraineté et son
droit
à l'autodétermination. Il faut exiger du
gouvernement
canadien qu'il cesse de se prêter aux machinations
illégitimes et mensongères des bellicistes
américains au sujet de « restaurer la
démocratie et
les droits humains » au Venezuela, y compris
l'exigence que
l'élection présidentielle de mai 2018
remportée par Nicolas Maduro soit reprise. Le
véritable
objectif des États-Unis et de ceux qui l'apaisent est la
violation des droits du peuple
vénézuélien et non pas leur défense.
L'oligarchie mondiale veut s'emparer des vastes richesses du
Venezuela
en les enlevant au peuple et mettre fin à la
révolution
bolivarienne et aux gains économiques, sociaux et
politiques
obtenus qu'elle a apportés aux travailleurs. Le peuple
vénézuélien serait à nouveau appauvri
alors
que ses avoirs publics et
ses services seraient privatisés et des mesures
d'austérité draconiennes lui seraient
imposées,
dictées par les lords de la finance internationale
dirigée par le FMI, la Banque mondiale, la Banque de
développement interaméricaine et d'autres
institutions.
Ce serait
ouvrir la porte au désastre.
Journée d'action « Ne touchez pas au Venezuela !
»
à Los Angèle le 16 mars 2019
(Sources :
Reuters, Venezuelanalysis, Prensa Latina, TeleSur,
AVN. Photos: Min Mujer, AVN)
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 10 - 16 mars 2019
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